Ces derniers jours, le Maroc vit une montée de tension : des jeunes, sous la bannière GenZ 212, manifestent dans de nombreuses villes pour demander une santé digne, une éducation de qualité, et une justice sociale réelle. Ces mobilisations, parfois spontanées, ont engendré des violences et des affrontements.

En tant que musulman et marocain, mon cœur me pousse à condamner le chaos, l’instabilité, la destruction — car dans notre foi, de telles manifestations sèment bien plus de mal que de bien. Mais cela ne veut pas dire fermer les yeux sur les injustices et les problèmes du pays, bien au contraire.

Je reconnais la douleur de ceux qui manquent de services de base, d’avenir, de dignité. Mais je ne peux pas non plus approuver les excès. Mon appel est à la réforme mesurée, au dialogue sincère, à la construction plutôt qu’à la destruction.

Malheureusement, ces derniers jours, les réseaux sociaux se sont enflammés : tout le monde s’est improvisé expert, qu’il soit économiste, politologue ou historien. Il ne faut pas oublier qu’une phrase publiée derrière un écran peut, une fois relayée, prendre une ampleur énorme et alimenter les tensions dans la rue.

Et je veux rappeler une chose : beaucoup de ce que j’ai lu venait de nos frères MRE. Mais soyons honnêtes, quand on a grandi en Europe, on ne peut pas toujours saisir la réalité quotidienne de ceux qui vivent ici depuis toujours, parfois dans la difficulté.

Qu’Allah prĂ©serve le Maroc et les Marocains. 

​​On a parlé des tensions… mais rassurez-vous, tout n’est pas sombre. Au contraire, il y a une nouvelle XXL, une victoire pour le Sahara marocain, et vous allez voir pourquoi c’est énorme.

Accord UE-Maroc 

Le Maroc et l’Union Européenne viennent de signer, à Bruxelles, un amendement de leur accord agricole. Dit comme ça, ça paraît technique. Mais en réalité, c’est un signal diplomatique énorme.

Pourquoi ? Parce que ce texte confirme noir sur blanc que les produits agricoles venant du Sahara marocain bénéficient des mêmes conditions d’accès au marché européen que ceux du reste du pays. Autrement dit : les tomates, les melons, le poisson qui sortent de Dakhla, Laâyoune ou Boujdour, partent en Europe avec une étiquette claire, fière, marocaine.

Et là, attention : c’est bien plus qu’un simple accord commercial. On parle d’un acte de souveraineté géo-économique. L’Europe, en validant cet amendement, envoie un message clair : “tout accord avec le Maroc couvre l’ensemble du territoire, Sahara inclus.”

Pour nous, ça veut dire quoi ? Premièrement, une reconnaissance diplomatique de plus de l’intégrité territoriale du Maroc. Deuxièmement, un boost économique colossal : des centaines de millions d’euros d’exportations agricoles et halieutiques sécurisés. Et troisièmement, une opportunité de développement pour les provinces du Sud.

Parce que ce texte va plus loin : il prévoit un étiquetage spécifique mentionnant les régions de production, comme Laâyoune-Sakia El Hamra ou Dakhla-Oued Eddahab. Et ça, c’est stratégique. Ça veut dire que ces régions deviennent des plates-formes visibles dans les chaînes agroalimentaires mondiales.

Concrètement, ça ouvre la porte à quoi ? À plus d’investissements. À plus d’emplois. À une meilleure valorisation des produits du Sud. Et surtout, à une autonomie économique qui transforme ces provinces en véritables zones-pivot entre l’Europe, l’Afrique et l’Atlantique.

Les experts parlent même d’un “corridor de prospérité partagé”. Une expression forte, qui résume bien l’idée : faire du Sahara marocain un carrefour où se rencontrent flux agricoles, routes logistiques et développement régional.

Et sur le plan politique ? Cet accord consolide encore plus la relation Maroc–UE. Rappelons-le : le Maroc est déjà le premier partenaire économique de l’Union en Afrique et dans le monde arabe. Avec ce texte, cette coopération devient encore plus structurée, plus ambitieuse, avec des bases solides pour les décennies à venir.

Bien sûr, il y a toujours des voix critiques qui n’acceptent pas cette réalité. Mais dans les faits, l’Union Européenne a signé, ratifié et validé ce texte. Et ça, c’est un tournant.

En résumé : plus de légitimité, plus d’exportations, plus d’emplois, et une reconnaissance internationale supplémentaire pour le Maroc et son Sahara. Clairement… ça, c’est une super nouvelle.

Application Yalla

Pourquoi c’est important de construire des stades pour le développement du Maroc alors qu’on a des hôpitaux publics en mauvais état, cette question que j’ai vu passé ces derniers jours sur Internet ? Restez connecté car je vais en parler dans cette partie.

On passe maintenant à un sujet qui va parler à tous les fans de foot mais pas que: l’application Yalla.

Retenez bien ce nom, parce que si vous voulez acheter vos billets pour la CAN 2025, ce sera obligatoire : il faudra passer par cette application. Pas de guichet, pas d’intermédiaire… tout passera par Yalla et le site officiel de billetterie

Mais ça m’amène à un débat qui revient souvent. Beaucoup critiquent l’argent investi dans les stades, alors qu’on sait que nos hôpitaux ne sont pas parfaits, que nos écoles publiques ont encore énormément de progrès à faire. Et c’est vrai. Mais il faut aussi comprendre une chose essentielle : ces investissements ne s’opposent pas forcément, ils peuvent aller de pair.

D’abord, la réalité financière : la construction ou la rénovation des stades pour la CAN est largement soutenue par la CAF et par les instances internationales du football. Ce n’est pas l’État marocain qui paie tout, loin de là. Et ces financements extérieurs sont fléchés pour le sport et l’événementiel, pas pour la santé ni pour l’éducation. Donc ce n’est pas une question de “prendre à l’hôpital pour donner au stade”.

Ensuite, il faut regarder l’effet boule de neige. Quand on construit un stade, on ne construit pas seulement un terrain de football. On construit des routes pour y accéder, on améliore les réseaux de transport, on crée des parkings, on développe les restaurants et cafés autour, on attire des hôtels… et tout ça génère de l’emploi.

Prenons un exemple concret : un nouveau stade attire des dizaines de milliers de spectateurs par match. Ces spectateurs, il faut les transporter : bus, taxis, tramway parfois. Ça crée donc de nouveaux services publics et privés de transport.

Mais ces spectateurs, ces employés, ils doivent aussi se loger. Donc ça attire de l’investissement immobilier. Qui dit nouveaux logements dit aussi commerces de proximité : hanouts, pharmacies, docteurs, services publics

Qui dit nouvelle population  Ă  loger dit nouvelles Ă©coles Ă  financer pour scolariser les enfants de cette population, vous comprenez ce que je veux dire ?

C’est un écosystème complet qui se met en place autour du stade.

Et au-delà des matchs, un grand stade peut accueillir d’autres évènements, des salons, des conférences internationales. Ça devient une vitrine du pays, un lieu d’attraction touristique. Et là, on parle de flux financiers énormes qui viennent de l’étranger.

En économie, on appelle ça un effet multiplicateur. Tu investis 1 dirham dans une infrastructure, et ce dirham circule, se démultiplie, crée de la valeur et finit par profiter à des secteurs bien plus larges : transport, commerce, santé, éducation. Parce qu’une population avec plus d’emplois et plus de revenus, c’est aussi une population qui consomme, qui paie des impôts, et qui permet à l’État de réinvestir dans ses priorités sociales.

Alors oui, nos hôpitaux doivent progresser. Oui, nos écoles publiques doivent être renforcées. Mais investir dans des stades et accueillir un événement comme la CAN, ce n’est pas un luxe inutile. C’est un levier de développement économique qui peut justement donner plus de moyens au pays pour améliorer le reste.

Et je sais que tout le monde ne sera pas d’accord avec moi sur ce sujet, l’espace commentaire vous est ouvert, vous me connaissez depuis le temps, je laisse tout tant qu’il n’y a pas d’insultes, al hamdullilah on sait bien se comporter en général dans mon audience.

En clair : chaque stade, c’est plus qu’un terrain de foot. C’est une locomotive Ă©conomique, un outil de rayonnement, et une opportunitĂ© de transformer une ville entière. Et c’est dans ce sens-lĂ  qu’il faut analyser ces investissements. 

Au fait, j’aimerais vous rappeler un point important : on ne connaît toujours pas la nouvelle date de mise en vente des billets pour la CAN.

Vous le savez, la dernière tentative a été un fiasco : le 25 septembre, une prévente réservée aux détenteurs de cartes Visa a été lancée, mais dès les premières minutes tout a merdé — la plateforme s’est bloquée, les files d’attente n’avançaient pas, beaucoup de gens n’ont pas pu finaliser leur achat.

Face Ă  ce chaos, la CAF a annoncĂ© le report sans donner de date, invoquant des “dysfonctionnements” et la nĂ©cessitĂ© de finaliser les ajustements techniques. 

Aujourd’hui, personne ne sait quand la billetterie rouvrira. Les organisateurs promettent une nouvelle date “à temps voulu”.

Ce qu’il faut retenir :

  • Si vous voulez absolument participer Ă  la CAN, soyez Ă  l’affĂ»t des annonces officielles.
  • Ne cliquez pas sur des liens non vĂ©rifiĂ©s, Ă©vitez les revendeurs non autorisĂ©s.
  • PrĂ©parez-vous dès maintenant : vĂ©rifiez votre compte, installez Yalla, soyez prĂŞt Ă  tenter dès l’ouverture.

Pour ma part, je vais surveiller ça de près, je vous tiendrai au courant dès qu’une date sera confirmée.

Et pour finir cet article, un petit mot pour tous ceux qui rêvent de venir s’installer au Maroc.

Je vois beaucoup de gens qui ne regardent que les grandes villes : Casablanca, Rabat, Marrakech… Mais le Maroc, ce n’est pas seulement ça. Il y a des petites pépites, des villes parfois oubliées, mais où la qualité de vie est incroyable et où les opportunités sont réelles.

C’est exactement pour ça que j’ai créé un formulaire intelligent : tu réponds à quelques questions, et il t’aide à trouver la ville idéale pour toi, selon tes critères à TOI

J’ai d’ailleurs fait récemment plusieurs articles sur ces villes “oubliées”, justement pour vous montrer qu’il existe bien plus que les clichés.

Le lien est en description, c’est gratuit, ça prend deux minutes, et ça peut vraiment t’éviter de passer à côté de la ville qui correspond le mieux à ton projet de vie.

Encore une fois, j’ai vraiment hâte de vous lire en commentaire. N’hésitez pas à me donner votre avis dans cet espace, je prends toujours le temps de vous lire et ça nourrit le débat.

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