« Ce qu’on ne vous dit pas quand on quitte la France pour vivre au Maroc »

« On parle souvent des avantages à s’installer au Maroc.« 

Mais aujourd’hui, je vais te dire ce qui est vraiment difficile… ce qu’on vit en silence, les premiers mois surtout. »

Cette semaine je vous propose de parler des difficultés lorsque l’on s’installe au Maroc et de manière générale quand on quitte son pays d’origine et tout ce qu’on y a construit.

Loin de moi l’idée de démotiver quiconque, vous le savez, surtout dans la période que l’on vit actuellement en France, en Belgique, j’encourage tout le monde à parcourir le monde pour y trouver une vie meilleure inshaAllah, la Terre est vaste et d’ailleurs ça ne vaut pas que pour le Maroc.

Comme je le dis aussi souvent, le Maroc n’a pas vocation à accueillir tout le monde ni à plaire à tout le monde, c’est quand même important de toujours l’avoir en tête.

On commence avec la première difficulté rencontrée lorsqu’on change de vie !

🚀 Mes outils pour t’aider à t’installer au Maroc :

🟡 PARTIE 1 – L’aspect émotionnel : ce qu’on laisse derrière

« On va pas se mentir… Le plus dur quand tu quittes la France, la belgique ou peu important,

c’est ce que tu laisses derrière toi. Ce que t’as pas encore totalement mesuré le jour où tu fais tes valises. »

1. L’éloignement de la famille

Quand j’ai quitté la France, j’étais content, très content, et d’ailleurs je le suis toujours al hamdullilah ahah !

J’avais un projet en tête, de l’énergie, cette envie de changement qu’on ressent quand on tourne une page.

Mais ce que je n’avais pas anticipé… c’est cette forme de manque discret, qui s’installe doucement. La violence douce de l’éloignement familial.

Tu rates des choses, beaucoup de choses, des moments qui ont l’air banals, mais qui comptent plus que tu pensais.

Des repas de famille, un dîner chez les parents, la proximité avec les frères et soeurs, les rencontres improvisées pour se voir en pleine semaine.


Tu perds tout ça

Et quand y a un souci, t’es pas là non plus.

T’as beau appeler, envoyer des messages, t’es à distance.

Et parfois, tu culpabilises.

Même si t’as rien fait de mal, t’as ce poids de pas pouvoir être présent dans les moments difficiles.

Et ouais, y a WhatsApp, y a les visios…

Mais entre être dans la pièce et regarder la scène à travers un écran,

c’est pas la même chose.

Bon ça c’était pour la famille, ensuite il y a l’autre cercle social où il faut aussi tout recommencer..

2. Recommencer un cercle social de zéro

Petite pause très rapide pour vous présenter la dernière mise à jour de Morolingo hyper hyper importante pour vous !

C’est une app que j’ai lancée pour aider ceux qui veulent apprendre la Darija ou même l’Amazigh, que ce soit pour vivre au Maroc, voyager, ou simplement mieux se connecter à la culture locale.

Et là, avec la nouvelle mise à jour, il y a trois nouveautés majeures :

  1. D’abord, le mode enregistrement. Tu peux maintenant t’entraîner à prononcer chaque mot ou phrase, et comparer avec la prononciation native. Franchement, c’est top pour progresser.
  2. Ensuite, t’as les favoris. Tu peux enregistrer tes mots préférés ou ceux que tu veux revoir plus tard quand tu fais des erreurs. C’est hyper pratique pour créer ta propre liste de révisions.

Et bien sûr, Morolingo, c’est toujours :

  • Des quiz interactifs,
  • Un dictionnaire intégré,
  • Et une progression pensée pour les débutants comme pour ceux qui veulent aller plus loin.

📲 L’app est dispo sur iPhone et Android, je te mets le lien juste en dessous si tu veux tester, tu vas kiffer !

Quand tu quittes ton cocon, t’es pas seulement loin de ta famille.

T’es aussi seul là où t’arrives.

Recommencer un cercle social au Maroc, c’est pas simple.

Même si t’es marocain, même si t’as grandi avec certaines valeurs, certaines références…

ben en réalité, tu connais personne.

Et surtout, personne ne te connaît.

Tu peux rencontrer du monde, faire des connaissances,

mais construire un vrai lien — celui où tu peux appeler quelqu’un à 23h en cas de galère —

ça prend du temps. Et souvent, la première année est la plus rude.

Faut le dire franchement : tu peux te sentir très seul, ma première année fut la plus difficile dans le royaume, seul.

Même entouré, même dans une ville qui bouge, même avec du monde autour de toi.

Et si t’es pas bien accroché mentalement, ou si t’as pas des gens solides autour de toi à distance, ça peut vraiment jouer sur ton moral. Sur ton énergie. Sur ta capacité à avancer.

C’est pas une plainte. C’est juste la réalité. C’est pour ça qu’il faut toujours toujours toujours garder en tête pourquoi vous êtes venus, c’est hyper important pour rester fort.

Et je le dis surtout pour ceux qui sont dans cette phase-là, qui se posent des questions, qui doutent…

Oui, c’est normal de ressentir ça.

Mais rassure-toi : ça passe.

Le mieux bien sûr c’est de rapidement faire des rencontres comme je le dis souvent, à l’école pour les parents, à la salle de sport, à la mosquée bien sûr car souvent les nouveaux ressortent tout de suite, il ne faut pas être timide et amorcer la conversation !

Mais comme je le disais tout à l’heure, le lien fort, le vrai lien, ça mettra beaucoup de temps à se créer, et c’est la vie !

Bon la deuxième partie est un peu plus drôle entre guillemet mais franchement c’était vraiment pas facile non plus !

🟡 PARTIE 2 – Le quotidien : l’adaptation réelle

Alors une fois que t’as atterri, que t’as déposé tes valises, que le choc émotionnel commence à retomber… c’est là que tu découvres le quotidien.

Et franchement, le quotidien, c’est ce qui fait la différence entre un voyage et une vraie vie ici.

Dédicace pour ceux qui connaissent le Maroc uniquement pendant les étés et qui se disent la vie au Maroc c’est ça !

3. La conduite au Maroc

Moi je pensais que je savais conduire.

Permis en poche depuis des années, j’avais roulé partout en France, à l’aise.

Mais en arrivant ici… j’ai vite compris que c’était pas le même jeu.

Tu montes dans ta voiture, tu démarres, et là, tu sens que les règles ont changé.

Officiellement, oui, il y a un code de la route.

Mais dans la réalité… c’est beaucoup plus flou.

Les priorités ? Pas toujours respectées.

Les clignotants ? Optionnels.

Et tu dois pas seulement être attentif à ta conduite — tu dois anticiper pour les autres aussi.

Ce qui rend ça dur au début, c’est cette espèce d’imprévisibilité constante.

Un piéton traverse n’importe où, sans prévenir.

Un scooter déboule à contresens.

Un taxi pile au milieu de la route parce qu’il a vu un client.

Et tout ça, c’est normal, si tu klaxonnes tu vas te faire engueuler ahah !

Et toi, t’es là, à essayer de rester calme…

Mais tu ressors de la voiture vidé mentalement, juste pour un trajet de 20 minutes.

Petit à petit tu t’adaptes, tu comprends les réflexes, les habitudes locales…

Mais t’as plus cette tranquillité au volant, où tu peux te laisser porter un peu..

Ici, tu dois tout le temps être en alerte.

Et ce que tu dois réapprendre, c’est pas juste conduire une voiture.

C’est conduire dans un environnement qui a ses propres codes, ses propres logiques.

Et ça, faut vraiment le vivre pour le comprendre.

Certaines politesses comme laisser passer un passant peut devenir dangereux si on te colle derrière et que tu veux freiner !

Bon celui-là il était un peu plus léger mais si tu viens vivre à Casa ou Marrakech, crois moi tu vas le sentir passer la conduite.

Le prochain point peut littéralement gâcher ta vie si tu fais pas d’effort.

4. La langue : devoir apprendre la Darija

Franchement, celle-là, je l’avais pas anticipée.

Je suis marocain, mes parents sont chleuhs, j’ai grandi avec le tachelhite, je comprends très bien. Donc dans ma tête, je me disais que ça allait rouler.

Mais une fois sur place, dans le quotidien, je me suis rendu compte que… non, ça ne suffisait pas.

Parce que dans la vraie vie, au marché, à la banque, chez le médecin, avec le voisinage,

tout se passe en darija. Et moi, je ne la maîtrisais pas.

Et là, t’as un moment un peu étrange :

T’es chez toi, techniquement… mais tu comprends pas tout.

Tu peux pas suivre certaines discussions, t’oses pas tout dire, tu bloques sur des phrases simples.

Tu te sens pas rejeté, mais tu te sens à côté.

Parce que les expressions, les nuances, les jeux de mots…

Tu les as pas encore. Et ça crée une distance.

Et franchement, c’est frustrant.

Quand quelqu’un te parle vite et que t’as pas le temps de suivre, ou quand tu veux faire une blague, répondre, mais que ça ne sort pas comme tu veux… tu sens que t’es pas encore “dedans”.

Et si tu veux vraiment t’intégrer, tu sais que t’as pas le choix :

faut apprendre, faut écouter, faut pratiquer. Même si tu fais des erreurs.

Moi j’ai fait l’effort, et aujourd’hui ça va al hamdullilah même si je bricole encore, ma propre application Morolingo m’aide moi même dans la darija.

Car oui, j’ai fait d’une faiblesse, voire même d’une honte, un projet professionnel en développant cette application mobile qui te permet d’apprendre la darija marocaine.

J’ai même ajouté la possibilité d’apprendre la version Amazigh Tachelhite pour ceux qui veulent aller plus loin.

Mais j’ai vécu cette période un peu bancale, où tu te sens entre deux langues, entre deux codes, presque entre deux identités.

Et ça, honnêtement, ça secoue.

Le prochain point il touche directement le porte monnaie, et ça va peut être te surprendre.

5. Le coût inattendu de l’ameublement

Franchement, celle-là… je m’y attendais pas du tout.

Quand tu t’installes, tu penses que tu vas meubler tranquillement : un matelas, une armoire, une table, un frigo, quelques trucs de base… et tu penses que ça va aller. On est au Maroc la vie est pas chère !

Et là, tu prends une claque.

Les prix sont élevés. Vraiment.

Le mobilier au Maroc, c’est pas donné.

Et je parle pas de trucs luxueux, juste des choses solides et durables.

Un bon matelas, un frigo de qualité, un canapé correct… très vite, tu dépasses ton budget.

Et forcément, tu compares avec la France.

En France, t’as Ikea, t’as des chaînes, t’as de la bonne occasion en excellent état, tu vas sur leboncoin au pire tu peux faire des affaires.

Ici, c’est souvent du sur-mesure, ou alors des magasins avec très peu d’entrée de gamme.

Et quand tu veux pas acheter du bas de gamme qui va casser en six mois, y a pas cinquante options.

Meubler un appart basique, sans rien de fou, mais propre et confortable, ça peut te coûter 80 000 à 100 000 dirhams sans forcer.

Et quand tu viens de t’installer, que t’as déjà mis dans la caution, dans le notaire, dans la voiture ou les papiers… franchement, ça pique.

Alors soit tu fais des compromis, soit t’étales dans le temps.

Mais ce qui est sûr, c’est que c’est un poste de dépense qu’on sous-estime tous au début.

Honnêtement si vous le pouvez, utiliser votre exonération de douane pour tout votre mobilier déjà en votre possession en France.

Un formulaire à remplir que vous imprimez, vous le faites tamponnez à la mairie de votre ville ou au consulat pour déclarer votre changement d’adresse, et quand vous arrivez à la douane vous présentez le document et vous passez avec tous vos meubles, votre électroménager etc;

Alors j’avoue c’est peut être une solution un peu “galère” car faut louer un petit camion et ramener vos meubles vous-même, mais si vous avez un budget un peu serré et/ou que vous souhaitez garder votre mobilier, c’est une excellente solution qu’il ne faut pas négliger.

Je vous mettrais le lien du document en description si ça vous intéresse, ça peut vraiment vous aider.

Comme je le dis souvent, s’installer au Maroc, c’est pas juste prendre un billet d’avion.

C’est entrer dans un quotidien où tu dois tout réapprendre : comment circuler, comment parler, comment t’équiper.

Et si t’es pas préparé, tu peux vite être submergé.

Mais si tu le sais, si tu l’anticipes, tu traverses ça beaucoup plus sereinement et encore une fois, le plus important pour réussir c’est de toujours garder en tête pourquoi vous venez, ça facilitera votre surmontée des épreuves.

🟡 PARTIE 3 – Reconstruire un cadre de confiance

Dernière chose qu’on ne te dit pas quand tu quittes tout pour venir au Maroc, c’est qu’il va falloir reconstruire tous tes repères pratiques.

Pas que les amis. Pas que la famille.

Mais aussi tout ton cercle professionnel du quotidien

6. Se recréer un cercle professionnel local

Un truc auquel on ne pense pas toujours quand on quitte la France, c’est qu’on va devoir reconstruire tout un réseau et je parle de toutes ces petites personnes qu’on connaissait et qui font qu’on est à l’aise dans notre quotidien.

Tu savais qui appeler.

Tu savais qui était fiable.

Tu connaissais un plombier, ton médecin à aller voir, ton garagiste en cas de pépin, ton banquier, ton comptable etc…

Ce sont des gens avec qui t’as de l’historique, de la confiance. T’as leurs numéros, t’as pas besoin de réfléchir.

Quand tu arrives au Maroc, tu repars de zéro.

Et au début, ça se voit pas.

T’as un souci de plomberie ? Tu demandes autour.

Mais tu connais personne. Tu sais pas si on t’envoie quelqu’un de sérieux ou non.

Et t’as beau poser des questions, chercher sur Google, demander aux voisins,

au fond, t’es toujours dans la phase de test.

Tu perds du temps, tu perds de l’argent parfois, et surtout, tu fatigues.

Parce que chaque petite galère devient un dossier à gérer.

Aujourd’hui, on a des groupes Facebook, du bouche-à-oreille rapide, des forums, donc ça aide.

Mais malgré tout, construire un cercle professionnel solide, ça prend du temps.

Il faut tester, filtrer, observer.

Et au final, quand tu commences à avoir tes contacts fiables, c’est là que tu te sens vraiment installé.

Et c’est à ce moment-là que tu souffles. Parce que tu sais que si demain il y a un souci, t’as quelqu’un à appeler.

Je ne dis pas ça pour vous décourager, au contraire.

Mais pour que ceux qui s’installent ici le fassent avec les yeux ouverts.

Et si toi aussi t’as galéré à ton arrivée, partage ton expérience en commentaire. On est nombreux à passer par là, tu me diras ce qui a été la chose la plus difficile pour toi ou alors si t’envisages de venir, qu’est-ce que tu appréhendes le plus !

Quoi qu’il arrive, je t’invite à lire mon livre Partir Vivre au Maroc pour réussir ton installation, tu l’as à côté de toi comme ça à chaque étape, tu as des conseils et surtout des astuces pour éviter de perdre du temps et de l’argent.

Des préparatifs à l’installation jusqu’au quotidien au Maroc, tu y trouveras pleins d’informations précieuses pour ta nouvelle vie marocaine.

Et si tu veux en savoir plus sur le budget pour vivre au Maroc, j’ai fait une vidéo avec une estimation chiffrée pour une famille de 4 personnes, parents + 2 enfants, la vidéo va s’afficher sous peu : https://youtu.be/M2idI7SWvBY?si=cA23DlNbrW4xP6tc

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